Et un quatrième titre mondial

Venue du Maroc, son pays natal, Fadma Basrir confie le souvenir d’un passé qui va orienter sa vie. « Tous les dimanches, on faisait du taekwondo. C’est un sport national et beaucoup de combattants marocains sont classés dans le top 10 mondial. Ma passion des arts martiaux est sans doute née là », raconte-t-elle. C’est à l’âge de 13 ans qu’un beau matin, elle croise un voisin de son immeuble du Chêne Pointu, habillé en survêtement et portant ses gants de boxe sur l’épaule. Intriguée elle lui demande où il se rend. Lorsqu’il lui explique, ni une ni deux elle prend sa meilleure amie Cécile par la main et les voilà parties pour le Clichy-sous-Bois Boxing Club. « Et là, ça a été le coup de foudre. Le soir même j’ai essayé et adoré ! ». Fadma s’inscrit au club. Et ne le quittera plus. Donnant le meilleur d’elle-même, son ascension est fulgurante : elle passe en compétition dès sa première année. « J’avais mon entrainement deux fois par semaine pendant une heure et demi. Je me suis donnée à fond tout de suite », ajoute-t-elle. Tout cela, en mettant un point d’honneur à être bonne élève pendant toute sa scolarité à Clichy-sous-Bois. Son entraineur, Farid Berraïs, croit fermement en elle. « Un jour, il m’a demandé si je voulais devenir championne du monde amateur ». Sa réponse a été la preuve par l’exemple, encore tout récemment, lorsqu’elle remporte pour la 4e fois le championnat, à Prague. Sportive exemplaire, elle a été invitée par la maîtresse de son petit frère Amine, à l’école Paul Langevin, pour raconter sa passion. « C’était aussi mon école. J’ai pu parler de mon expérience, de l’importance d’avoir une pratique sportive, surtout à Clichy-sous-Bois où tout est fait pour favoriser le sport et, de combien c’est dommage de ne pas en profiter. » Fadma a un secret. La rage. Celle de vaincre, « de porter haut les trois couleurs de la France qui m’a donné ma chance, de satisfaire les gens qui m’entourent et qui font tant pour moi », insiste la quadruple championne du monde amateur, émue. Aujourd’hui devenue pro, Fadma poursuit son entraînement et les galas s’enchainent, ici, ailleurs. Elle s’émerveille de pouvoir rencontrer des gens du monde entier. A l’image de Clichy-sous-Bois somme toute.

Article publié dans Le mag n°101 Décembre-janvier 2015

 

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