Historique de l’urbanisation à Clichy-sous-Bois

vue aérienne de Clichy-sous-bois

En 1960, un plan d’urbanisme ambitieux est dessiné par l’architecte Bernard Zerfhuss, père notamment du siège de l’Unesco et du Cnit de la Défense, sur les principes du mouvement moderne « espace, lumière, nature ».

Le plan masse prévoyait la construction de 10 000 logements et s’étendait du bas Clichy jusque sur le Plateau en suivant la topographie naturelle du site. Cette opération immobilière privée n’a finalement vu se construire « que » 1600 logements dans le bas Clichy – copropriétés du Chêne Pointu, de la STAMU II – et 1500 à Montfermeil en copropriété : la résidence des Bosquets.

Au plan de développement du Grand Ensemble était liée une autoroute et les voiries structurantes convergeaient vers un échangeur, cœur stratégique du territoire. La A87 n’a jamais été réalisée. Or cet axe devait desservir les deux pôles de développement du nord-est de l’Île-de-France en reliant Roissy au Nord et Marne-la-Vallée au Sud. Aujourd’hui le rond-point des Libertés reprend le rôle de nœud d’échange au cœur du Grand Ensemble.

Ce plan d’aménagement incomplet laisse aujourd’hui les deux villes avec un tissu urbain déstructuré et dans une situation d’enclavement problématique malgré l’agrément du lieu en bordure de la forêt de Bondy.

Aux opérations immobilières de copropriétés ont suivi des opérations de promotion privée et de sociétés HLM qui ont achevé de densifier plus particulièrement le territoire de Clichy-sous-Bois. Ainsi, plus de 2500 logements sociaux ont été construits sur le Plateau – Orlyparc et les Bois du temple – ainsi qu’un nombre encore important de logements en copropriétés – la Forestière, le Hameau.

Les difficultés urbaines apparaissent rapidement. Les grandes emprises de logements collectifs privés ou sociaux sont juxtaposées le long des voies principales alors que le reste du territoire garde la structure du tissu pavillonnaire originel. La desserte mais aussi la gestion des espaces extérieurs de ces îlots imposants n’ont pas été véritablement pensées et rendent la compréhension du tissu et de la domanialité très délicate.

La construction de logements sociaux dans les années 80 et 90 s’est maintenue mais avec des programmes de taille beaucoup plus restreinte aussi bien en termes de nombre de logements que de gabarit des bâtiments.

À Clichy-sous-Bois, le tissu pavillonnaire représente environ 20 % du territoire. Seuls deux quartiers ont gardé une trame pavillonnaire : l’un situé aux limites de Livry-Gargan et l’autre aux limites du Raincy.
La trame urbaine s’organise donc autour des grandes emprises de logements collectifs – copropriétés et résidences sociales – et du maillage pavillonnaire traditionnel.

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