Thierry et Thomas. Les jeux font la paire.

Thierry Dagbetin et Thomas Jordier sont membres de l’équipe de France d’athlétisme. Grâce au hasard, au travail et à l’amitié qui les lie. Objectif commun : les JO.

Ils sont amis depuis longtemps. Ça se sent tout de suite. De cette amitié forte et évidente qui prend racine dans l’enfance et qui s’alimente de passions partagées. Même si, dans leurs cas, l’athlétisme s’apparenterait davantage à un engouement tardif. Thierry Dagbetin et Thomas Jordier se sont connus au sein de la résidence du Parc, attenante au stade Roger-Caltot. La « RDP », comme ils disent en souriant. Les pistes, celles d’athlétisme, sont encore loin. Avant de tout arrêter : l’école et la bicyclette. Thierry, pour sa part, n’était « pas trop destiné au sport », comme il l’affirme lui-même. Si bien qu’« à aucun moment » il n’a songé à faire de l’athlétisme. Puis le hasard s’en est mêlé. La volonté de Thierry de suivre son aîné qu’il regardait déjà comme un modèle. Et celle de Thomas « de se défouler et d’éviter de trainer en bas du bloc ».

« Le premier entrainement, j’étais mort, confie Thierry, mais je n’avais jamais connu de telles sensations ». Thomas les apprécie tellement qu’il s’investit pleinement dans sa distance de prédilection, le 400-mètres. Lorsque, seulement huit mois plus tard, il intègre l’équipe de France d’athlétisme, il reste impassible. « Ça n’a rien changé au début, je m’en fichais un peu », se souvient-il. Seuls les copains de la RDP en prennent vraiment conscience. Certains s’interrogent : « tu peux avoir un maillot de l’équipe de France ? » Pourtant, il accumule rapidement les records et les titres sous le maillot bleu : champion de France (2011, 2012, 2013 et 2016), champion d’Europe (2015) et finaliste aux championnats du monde (2015), où il réalise seulement que « c’est un truc de fou d’être en équipe de France ». Du haut de ses 17 ans, Thierry, également chez les Bleus de l’athlétisme, est déjà le meilleur français de sa catégorie sur 800-mètres, et demi-finaliste des derniers championnats du monde.

Les Jeux olympiques de Rio en août prochain ? Thierry, encore jeune, « vise plutôt 2020 ». En revanche, le billet de Thomas est déjà pris au sein du relais français du 4×400-mètres. Pour concourir aussi en individuel, il lui faudra passer sous la barre des 45’10 sur 400-mètres avant le 10 juillet. « Il me manque 40 centimètres, souligne-t-il, c’est beaucoup et c’est peu ».

Article publié dans Le mag n°109 Juillet-août 2016

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