Aurore Le Hannier, du conservatoire municipal aux scènes internationales

Ancienne élève du conservatoire de la ville, Aurore Le Hannier est devenue chanteuse lyrique professionnelle.

C’est un parcours à la conquête du monde qui démarre sur un cheval. Jeune cavalière au centre équestre de Montfermeil, Aurore, alors Clichoise de sept ans, se voit reprocher de ne pas bien monter mais de chanter trop et trop bien sur sa monture.

Qu’à cela ne tienne : elle fera du chant ! « Je chantais effectivement tout le temps », se souvient-elle. Et ce, depuis l’âge de deux ans, et sans vraiment d’influences familiales, hormis une maman mélomane.

Têtue comme une ânesse, Aurore veut directement attaquer le registre de l’opéra lorsqu’elle intègre le conservatoire municipal, encore situé dans des locaux modulaires à la limite de Livry-Gargan. Avec, entre autres, Corinne Penhouet, déjà directrice de la structure, elle suivra finalement des cours de chœur adaptés à l’âge de ses cordes vocales. L’opéra ne perdrait rien pour attendre.

Aujourd’hui âgée de 27 ans, elle ressent encore « l’adrénaline des premiers passages sur scène ». Les bases et la sensibilité se sont forgées ici, au contact de sa harpe notamment. « Boulimique de musique », elle multiplie déjà les expériences : à 11 ans, elle est en classe à horaires aménagés (CHAM) et élève de trois conservatoires au total. « Avec solfège et musique en triple », précise-t-elle.

Sans parler des concerts. Lancée sur son étalon imaginaire au galop, elle réussit le concours d’entrée au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Paris, « au culot », souligne-t-elle, école prestigieuse où elle enchaîne les scènes européennes et où « tout le monde se tire dans les pattes ». Puis elle est acceptée à l’Université de Montréal pour une licence et un master en chant lyrique.

Ouf ! Seule la pandémie de Covid-19, et son premier enfant, semblent stopper sa course vers ce prix d’Amérique. Entre temps, sa maman, avec qui elle entretient une « relation fusionnelle » et qui « fait toujours des milliards de choses », s’est inscrite au conservatoire de la ville. Aurore se souvient : « elle voulait m’aider, me comprendre et se rapprocher encore de moi ». La petite est si difficile à suivre que c’est sa maman qui tente de s’inscrire dans ses pas.

Partie de Clichy-sous-Bois, sa cavale l’a déjà menée bien loin. Et ce n’est que le début, opiniâtre et insatiable comme elle est.

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×